corbac Jeu 22 Juil - 14:30
RDV avec 10 000 guerriers pour un départ à 7h00 de Pau.
N’ayant pas de référence en cyclo. Je suis parti dans l’avant dernier sas, derrière les autres CSC.
Direction le premier col de la journée => Marie Blanque. L’approche de ce 1er col est mi-roulante mi-vallonné, elle fait environ 40km et j’ai profité des roues de quelques excités pour grappiller du temps et rattraper un peu mes compères du CSC.
Le début d’ascension se passe bien, il fait frais, et je remonte toujours des paquets. Je regarde à droite, à gauche car je commence à voir des numéros de dossards proche de ceux du Tiger ou de David. Mon braquet de 39x26 ne me permet pas de trop mouliner dans les forts pourcentages, il faut donc s’employer un peu. L’avantage est de ne pas avoir l’impression de faire du sur place.
Dans le passage le plus raide, 13%, c’est l’embouteillage. Tout le monde pose le pied à terre et marche sur quelques centaines de mètre. C’est là, alors que j’essaie de passer au plus vite ce passage à pied que je retrouve Christophe en plein milieu de l’embouteillage. Il est tombé et est éraflé sur le coude droit. Apparemment, le dérailleur a un peu souffert mais l’homme va bien. (C’était sa 1ere chute en montée, le métier commence à rentrer ). Après ce passage, on rechausse et au sommet, on retrouve le Viper au ravito.
Pendant que je remplie mes poches et mes bidons, Viper en profite pour aller faire une pause dans les champs alentour. Je regardes Tiger et lui dit que Viper a dû partir sans nous attendre, Qu’il faut qu’on fasse un peu la descente et on devrait bien réussir à le rattraper.
Petite approche du Soulor roulante, avec Tiger, on essaie de ne pas donner un coup de pédale.
D’après les graphiques, la montée du Soulor est plus facile que les deux autres cols, erreur, il est long et du 8%, c’est pas trop roulant. De +, nous avons déjà quelques km dans les jambes et la chaleur commence à faire son apparition. Le décor est magnifique !
Tiger n’arrive pas à suivre mon rythme, normal, il ne veut pas trop s’entamer avant le dernier col. Pour ma part, mon 39x26 ne me permet pas de rouler à un rythme plus souple, dommage car je risque de la payer un peu plus tard.
Le Soulor bien passé, il ne me reste plus que la descente (excellent !) et le juge de paix.
Avant d’entamer les forts pourcentages, le Tourmalet commence dans les gorges, mes premières crampes apparaissent et ma 1ere grosse fatigue arrive. Il faut trouver un coin d’ombre et que je m’arrête pour m’étirer. C’est fait, je repars, je ravitaille et c’est parti pour le dur.
J’ai bientôt plus d’eau, et pourtant, il me reste encore 10 bornes. Heureusement les spectateurs sont là et font un boulot énorme, ils nous arrosent, nous ravitaillent, nous encouragent. Je ne m’arrête même plus aux ravitos en eau. Mes crampes me font horriblement mal mais j’écoute les conseils du Tiger (« quand tu as une crampe, tu sers les dents et tu continues ») et ne m’arrêtes pas. Je me mets en danseuse et je relance. Allez !! Courage !!
Ça grimpe, c’est dur, on a les cuisses dures mais tout le monde souffre. Le moindre coin d’ombre est accaparé par des cyclistes, Il y a des cyclistes de partout, a pied ou entrain de gerber, allongés dans les caniveaux ou dans les prés.
Plus qu’un KM, les spectateurs sont oufff, ils nous encouragent à mort. Le décor est magnifique. On ne voit pas le sommet, les spectateurs nous disent « encore 700m » au virage d’après « encore 500m » mais on ne voit toujours pas la ligne d’arrivée. En plus, la route s’élève, c’est de plus en plus raide. Allez, au courage, on se fait un p’tit sprint. C’est fini !!
Après 8h57 le cul sur une selle, c’est le bonheur le plus total. C’est génial !!! c’est une émotion qui se vit et qui est difficile à raconter.
Allez y !! La douleur, c’est que du bonheur !!!!!!!!
PS 1 : Vous pouvez allé sur le site de l’étape du tour, vous recherchez les coureurs du csc par leur nom et ensuite vous avez accès au vidéo où on nous voit passer. C’est excellent ça aussi...
PS 2 : Je ne suis pas un rédacteur hors pair, il y a certainement, dans ce récit, plein de fautes de Français et d’orthographe. Désolé.